Imaginons l’auteur du futur. Son compte utilisateur et ses sauvegardes automatiques protègent ses droits d'auteur en temps réel. Dès qu'il se sent prêt, il vend des accès anticipés dans son document de travail et la part du futur éditeur est mise de côté.
Pour augmenter la sécurité au même niveau qu'un jeu en ligne, la version numérique du livre est un document unique, sans enregistrement ni impression possible, dont il existe trois niveaux d’accès : temporaire, lecture simple et lecture avec commentaires dans les marges. On peut aussi s'abonner à l'auteur (paiement mensuel) pour accéder à tous ses documents, incluant des publications inédites telles que des esquisses et des notes sur ses créatures ou la géopolitique de son monde.
Plutôt que de lire des manuscrits 6 mois après les avoir reçus sans savoir s'ils sont encore disponibles, les éditeurs se connectent pour mieux filtrer les manuscrits. Public cible, style, niveau de langue, expérience de l'auteur… les limites de critères ne dépendent que de l’imagination de la communauté dont ils font partie. Ils peuvent aussi recruter du personnel (correcteurs, graphistes…), ainsi que gérer leurs contrats et transactions en un seul endroit.
Pour avoir en main la même version, les éditeurs interdisent actuellement qu'un document évolue après sa soumission, une contrainte ennuyeuse qui disparaît dans cette gestion centralisée.
Tous les utilisateurs peuvent déclarer et "voter" pour des coquilles. Des personnes compétentes passent en revue les déclarations les plus populaires. Une fois le verdict tombé, les participants gagnent ou perdent des points, mais aussi des lettrines, des autocollants virtuels que chacun peut exposer.
Un utilisateur peut vendre ses propres livres et ceux de son auteur préféré. Les librairies peuvent tout vendre. On peut donner des ''pourboires'' aux auteurs, par exemple après avoir emprunté leur livre dans une bibliothèque.
Un compteur facilite les échanges de services. Les gens faisant du bénévolat utilisent donc leur temps de travail pour obtenir le temps d'autres bénévoles…
Actuellement, il est presque impossible pour un ''fan-auteur'' de demander la permission de partager une œuvre inspirée. Ces personnes forment une communauté nombreuse, éparpillée et négligée qui sera intégrée…
Les innombrables autres outils que je rêve d’utiliser en tant qu'auteure, mais qui n'existent pas, démontrent qu'il restera toujours quelque chose d'innovant à programmer.
Parrecrivains deviendra ainsi une véritable histoire sans fin que nous écrirons tous ensemble...